À
propros
Je développe des images en transition, nourries par les notions d’impermanence et de perception. Mon travail s’attache à ce qui échappe au regard : ce qui vacille, disparaît ou se transforme.
De cette attention à l’éphémère découle une approche de l’image comme phénomène instable, fragile. Les matières elles-mêmes suggèrent l’idée de disparition, de mutation : le textile, le plâtre, le métal ou le verre. Ces matières, par leur texture et leur temporalité propre, renforcent l’idée de fugacité.
En lien étroit avec les contextes dans lesquels les œuvres prennent place. Je m’intéresse à la manière dont l’image dialogue avec son environnement, comment elle s’adapte, se transforme, ou parfois, se dissout.
Ce va-et-vient constant entre espaces et images, formes et matières, nourrit une pratique hybride où l’image devient espace à part entière; inversement, l’espace devient image, surface mouvante.
Cette démarche s’inscrit dans une volonté d’ouvrir l’image à des contextes multiples, en cultivant une attention particulière à la pluralité des environnements dans lesquels elle s’inscrit. Ces dispositifs deviennent les structures de l’œuvre : à la fois ossature et mise en tension de l’image, ils révèlent sa fragilité et sa nature éphémère.
En plus de ma pratique artistique, un lien entre mes installations artistiques et la scénographie de théâtre et de festival de musique s'est tout de suite avéré évident. Un projet qui génère une spatialité à partir des perceptions du visiteur. Cette spatialité se situe au croisement des arts plastiques, des arts du spectacle et de l'architecture. J’apprécie particulièrement l’idée de représenter un paysage fictionnel et de concevoir des installations et des structures en dialogue avec l’environnement qui m’entoure, à la narration qui s'y tisse. Cette sensibilité à l’espace m’appelle à développer cet enjeu, et à approfondir la scénographie comme véritable espace artistique.