Jours aux soleils, 
The Bank 
2021 
Performance 

Dans une pièce sombre, je suis adossée dans un fauteuil.
Je parle à voix basse, et raconte l’histoire d’un voyage réalisé au printemps. Sur les murs défilent des photographies que je dis avoir prises durant mon séjour. Peu à peu, dans le texte se mêlent des incohérences subtiles : des objets du quotidien viennent s’insérer à mes histoires : une tasse à café mal lavée, une couette dans laquelle je m’abrite.
Dans les projections, des anomalies : certains bugs, des superpositions d’images, des trames de plus en plus régulières…


En réalité, le voyage, je l’avais prévu avant le confinement. J’avais un itinéraire très précis. Je pouvais alors aisément m’imaginer à l’avance quels paysages j’allais traverser.

Et puis le confinement s’est déclaré. Le «sommeil» dans lequel il me jetait, me plongeait dans des états presque lymphatiques, à demi éveillés. Je réalisais alors des micros fictions qui se mélangeaient avec ce qui habitait mon quotidien, et certaines de mes déambulations mentales: voyages immobiles que je réalisais.

Les images ne sont autres que des «screens shoot» Google map du parcours que j’aurai dû réaliser durant mon séjour. Le discours, qu’un rêve inabouti.